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Cancer colorectal

Cancer colorectal

Le cancer colorectal est fréquent, mais detécté tot, il est soigné efficacement.

Le cancer colorectal est le plus fréquent des cancers digestifs. Il représente, par sa fréquence, le 3ème cancer chez l'homme et le 2ème chez la femme. Son taux de survie avoisine 85 % lorsqu'il est diagnostiqué précocement, mais chute considérablement dès qu'il est dépisté à un stade avancé.

Quelques chiffres

  • 40 500 nouveaux cas en 2011 ;
  • 17 500 décès annuels ;
  • 3è cancer le plus fréquent après ceux du sein et de la prostate ;
  • Le taux de survie relative à 5 ans s'élève à 56 %.

Facteurs de risque

Le cancer colorectal est rare avant 50 ans (moins de 6 % des cas) mais c'est à partir de cet âge qu'il se manifeste, les cas étant d'autant plus nombreux que le nombre des années s'accroît, et ce plus volontiers chez les hommes que chez les femmes. En plus du facteur temps, un risque plus ou moins élevé existe en fonction de l'héritage familial. Si aucun membre de votre famille n'a jamais souffert de ce type de maladie ou d'une lésion du côlon (polype adénomateux), vous avez environ 3 % de risque de développer un tel cancer. En revanche, si un ou plusieurs parents de premier degré ont développé l'une ou l'autre de ces pathologies, le danger augmente, le risque est élevé et justifie une surveillance sérieuse. De même, si vous souffrez :

  • d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin,
  • d'une rectocolite ulcéro-hémorragique,
  • d'une maladie de Crohn,

la méfiance s'impose. 

Alors, si vous pensez entrer dans l'une de ces catégories, parlez-en à votre médecin traitant qui pourra évaluer avec vous la nécessité d'un dépistage.

Quand y penser ?

Si vous avez :

  • une constipation, une diarrhée qui dure ou une alternance des deux ;
  • des douleurs au ventre soulagées par l’émission de gaz ou d’une selle ;
  • la présence de sang dans les selles ;
  • des faux besoins d’aller à la selle ;
  • un parent ayant déjà eu un cancer du gros intestin ;
  • déjà eu des polypes ;
  • 50 ans et plus, même sans signe d’alerte, d’antécédent familial ou personnel.

Un seul « oui » motive un dépistage, test très simple qui recherche la présence de sang dans les selles.

Le dépistage organisé en pratique

Depuis 2002, les pouvoirs publics ont mis en place un dépistage organisé du cancer colorectal. Il est généralisé sur l'ensemble du territoire français depuis 2008.

  • les personnes âgées entre 50 et 74 ans sont invitées par courrier tous les 2 ans à retirer un test de dépistage chez leur médecin traitant ;
  • le médecin détermine si ce test est approprié à la situation du patient. Si c'est le cas, il lui remet le test, après en avoir expliqué les modalités d'utilisation. Le test se fait à domicile. Il s'agit de déposer sur le test un peu de selles et de les envoyer pour analyse à un laboratoire ;
  • un test négatif signifie qu'aucun saignement n'a été détecté. Il faudra renouveler le test deux ans plus tard. Un test positif signifie que du sang a été détecté dans les selles. Pour en identifier l'origine, le médecin prescrit alors une coloscopie.
 

 Sources

- Ligue Contre le Cancer www.ligue-cancer.asso.fr
- Institut National du Cancer (INCa) www.e-cancer.fr

Auteur(s): Emmanuelle BILLON-BERNHEIM, journaliste - Mise à jour mardi 18 juillet 2017