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La syphilis (IST)

« Mal de Naples » pour les Français, « mal français » pour les Italiens, les Espagnols, les Allemands et les Anglais, la syphilis a bien voyagé et côtoyé les plus grands : Schubert, Baudelaire, Van Gogh, Lénine, Daudet, Feydeau, Toulouse-Lautrec, de Maupassant…

Autant de preuves célèbres de son caractère contagieux et de l’ampleur des dégâts qu’elle peut provoquer. Elle trouve son origine dans une bactérie nommée "tréponème" et évolue en trois phases :

  • 2 à 12 semaines après le contact, un chancre (sorte de plaie) apparaît sur les organes génitaux, l’anus, le rectum, les tétons, les lèvres ou encore dans la bouche. Il disparaît ensuite, ce qui ne signifie pas que la personne infectée ne l’est plus. Ce chancre peut souvent passer inaperçu.
  • Quelques semaines après l’apparition du chancre, différentes lésions peuvent se développer sur la peau (boutons) mais aussi au niveau des muqueuses, des os ou du système nerveux.
  • 10 à 15 ans après, c’est le cerveau et le cœur qui peuvent être touchés. La syphilis est alors inguérissable. Mais cette phase de la maladie reste très rare dans les pays développés.

Comme la plupart des MST, la syphilis se transmet par contact sexuel, par voie intraveineuse (échange de seringues entre toxicomanes) et de la mère à l’enfant. Mais au cours de la 2e phase, elle peut aussi se transmettre par contact avec les lésions. Une fois détectée grâce à une simple prise de sang, cette maladie se soigne très bien avec des antibiotiques.

 

Sources

 

- Brochure 100 questions sur le VIH/Sida de Sida Info Service, Direction générale de la santé et l’Association de Recherche, de Communication et d'action pour l'Accès aux Traitements (ARCAT)
- Rapport sur l’épidémie mondiale de Sida de l’ONUSIDA, programme commun des nations unies sur le vih/sida
- Le petit livre rose pour vivre sa sexualité en se protégeant des MST de Plate-Forme Prévention Sida (Ministère de la santé de la communauté française, Belgique)
- Sida Info Service
- ONUSIDA, programme commun des nations unies sur le vih/sida


 

Auteur(s): Clément GILBERT, journaliste