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Vers, tiques...: quand les parasites s’attaquent à nos enfants

Vers, tiques...: quand les parasites s’attaquent à nos enfants

Les enfants sont particulièrement vulnérables face à certains parasites. Sachez les reconnaître et les faire disparaître pour la santé et le confort de vos bambins.

Oxyures, des vers intestinaux fréquents chez l’enfant

Qu’est-ce que c’est ? Les oxyures sont de minuscules vers blanchâtres (enterobius vermicularis). Les enfants d’âge préscolaire et scolaire sont plus à risque d’avoir des oxyures.

Comment cela s’attrape ? Les oxyures se propagent d’un enfant infecté à un autre par voie fécale-orale. Lorsqu’un enfant infecté se gratte l’anus, des œufs d’oxyure peuvent se déposer sur ses mains et sous ses ongles et ainsi se transmettre.

Les signes ? Des démangeaisons autour de l’anus. Les enfants ayant des oxyures peuvent aussi être irritables et/ou avoir un sommeil agité.

Comment s’en débarrasser ? Le traitement de l’oxyurose repose sur des médicaments antiparasitaires, à prendre en deux fois, à 20 jours d’intervalle.

Prévention : le lavage des mains avant les repas et après être allé aux toilettes ainsi que  le coupage et le brossage des ongles de façon régulière permettent de prévenir l’oxyurose.

Les enfants plus vulnérables aux tiques

Qu’est-ce que c’est ? Les tiques sont des acariens qui vivent principalement dans les forêts et jardins, dans les hautes herbes et petits buissons. Elles se nourrissent de sang (animal ou humain). La tique peut être porteuse d’une bactérie (Borrelia burgdoferi) à l’origine de la maladie de Lyme.

Les contacts des enfants avec les tiques sont souvent plus fréquents que ceux des adultes (roulades dans l’herbe, jeux avec des animaux domestiques...). La morsure de tique est indolore mais on repère vite une tique car seule sa tête est enfouie dans la peau. La morsure de tique peut entraîner des démangeaisons.

Comment retirer une tique ? Si vous vous apercevez de la présence d’une tique sur votre enfant, il convient d’extraire celle-ci de façon mécanique, le plus tôt possible, avec une pince à épiler non coupante ou une pince "tire-tique". Désinfectez ensuite la zone avec un antiseptique. Surveillez ensuite qu’il n’y ait pas apparition d’une rougeur dans les jours ou semaines suivant la morsure et/ou de fièvre, pouvant signaler la phase primaire d’une maladie de Lyme.

Comment prévenir les piqures de tiques ? De mars à octobre, notamment lors des promenades en forêt, protégez vos enfants avec des vêtements couvrants. Il est aussi possible d’appliquer des répulsifs adaptés aux âges des enfants sur les vêtements. Pensez à traiter vos chiens ou chats qui peuvent être porteurs de tiques.

Les aoûtats, attention parasites dans l’herbe !

Ce que c’est : un aoutât est la larve d’un petit acarien de couleur rouge, à peine visible à l’œil nu (il fait à peine 2 mm). On trouve les aoûtats sur les pelouses en fin d’été ou en début d’automne. Ils s’accrochent à la peau des humains ou des animaux pour se nourrir des liquides présents dans les tissus de la peau. Gare aux morsures !

Les signes des morsures d’aoûtat : des lésions en relief, rouges, au niveau des plis des membres (aine, genoux, coudes, aisselles...) qui démangent fortement 20 ou 30 h après la piqûre et cela pendant une semaine.

Le traitement ? Dès l’apparition des symptômes, donnez un bain chaud à votre enfant et frottez les lésions au savon de Marseille.  On peut ensuite appliquer une crème anti-inflammatoire ou antihistaminique. Si les démangeaisons sont très importantes, le médecin peut prescrire à votre enfant des antihistaminiques par voie orale.

Prévenir les piqures d’aoûtat : faites porter à vos enfants des vêtements bien serrés aux extrémités afin d’éviter le passage des aoûtats et dites-leur de ne pas s’allonger sur les pelouses, ou alors sur une couverture ou serviette de toilette. Il existe également  des répulsifs vendus en pharmacie.

Sources

Syndicat national des Dermatologues-vénérologues
Dr Eve Balzamo, Guide de santé pour les enfants de 0 à 14 ans, Editions Flammarion, 2010

Auteur(s): Anne-Sophie Glover-Bondeau - Mise à jour mardi 21 février 2017