Plus tôt seront détectés les troubles visuels, dès les premiers mois, mieux ils seront pris en charge. L’efficacité thérapeutique étant maximale entre 9 et 12 mois. Les techniques actuelles de correction (lunettes, lentilles de contact, microchirurgie ou laser) apportent une solution à presque tous les défauts de vision.
L’enfant portera des verres correcteurs incassables, avec un éventuel traitement de surface contre les rayures, des montures suffisamment hautes (pour qu’il ne regarde pas par-dessus) et plutôt en plastique pour une meilleure résistance aux chocs.
Souvent associé à un autre trouble visuel, le traitement du strabisme s’appuie sur plusieurs méthodes : verres correcteurs, rééducation (avec occlusion totale puis partielle du bon œil pendant des durées variables), exercices orthoptiques ou intervention chirurgicale en dernier recours.
L’élément clé du traitement, l’occlusion - obliger l’œil ambyope à travailler en cachant l’œil sain peut suffire à corriger une amblyopie en quelques mois. Avant 2 ans, il sera possible de récupérer 100 % de la vision, entre 2 et 6 ans seulement 50 %. Au-delà, elle restera définitivement basse.
L’orthoptie consiste à réaliser des actes de dépistage, de rééducation et de réadaptation de la vision afin de traiter les anomalies de la fonction visuelle et de lutter contre leurs répercussions sur le développement général de l’enfant. Les enfants souffrant de strabisme ou d’amblyopie peuvent bénéficier d’une prise en charge orthoptique.
Association Nationale pour l’Amélioration de la Vue (Asnav) : www.asnav.org
Les déficits visuels, Dépistage et prise en charge chez le jeune enfant, dossier de l’Inserm, juin 2002
Association française d’orthoptique : www.orthoptie.net
Auteur(s): Anne-Sophie Prévost