Les cancers du sein, du côlon et du rectum, du col de l’utérus font l’objet d’une attention toute particulière, notamment pour certaines catégories de personnes.
Depuis 2004, un dispositif mis en place sur l’ensemble du territoire permet aux femmes de 50 à 74 ans de bénéficier tous les deux ans d’un dépistage du cancer du sein pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie. Ce programme s’accompagne d’une campagne d’information et d’incitation, « Octobre rose », organisée tous les ans au mois d’octobre par l’Institut national du cancer.
Ce cancer peut être guéri dans une majorité de cas s’il est diagnostiqué tôt. C’est pourquoi un dépistage est proposé aux hommes et femmes de 50 à 74 ans sur tout le territoire. Tous les deux ans, les personnes concernées reçoivent une invitation à venir retirer un test chez leur médecin traitant. Ce dernier détermine si ce test est nécessaire ou non en fonction du dossier. Si c’est le cas, le patient procède à un prélèvement de selles à son domicile et l’envoie au centre de lecture dans l’enveloppe pré-affranchie fournie. Les résultats lui sont ensuite envoyés ainsi qu’à son médecin traitant. Ce dépistage est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie à l’exception de la consultation préalable.
Contrairement aux deux cancers précités, le cancer du col de l’utérus ne fait pas l’objet d’un dépistage organisé sur l’ensemble du territoire, il est individuel et réalisé à l’initiative du médecin traitant ou du gynécologue. On recommande cependant à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans, vaccinées ou non, de se faire dépister tous les trois ans après deux frottis annuels sans anomalie détectée. Il existe par ailleurs un vaccin efficace à 70 % contre les infections par certains types de virus HPV (Human Papillomavirus), à l’origine de ce cancer fréquent.
Au-delà de ces dépistages, on parle également de détection précoce pour deux cancers.
Le cancer de la peau peut en effet être décelé par un auto-examen régulier de la peau, à l’affût d’un changement dans les grains de beauté ou de l’apparition de taches pigmentées. En cas de doute, on peut alors demander un avis médical.
Pour ce qui est du cancer de la cavité buccale, les chirurgiens-dentistes et tous les professionnels de santé ayant à pratiquer un examen de la bouche ont un rôle important à jouer.
Entre prévention, dépistage et détection précoce, de nombreux cancers peuvent ainsi être évités.
- Ligue contre le cancer, guides
- Institut National du Cancer (INCa), rapport La situation du cancer en France en 2009
- Ressources du Programme « SOR SAVOIR PATIENT » mené par l’Institut National du Cancer en partenariat avec de nombreuses sociétés savantes
- Institut National de Prévention et d'Éducation pour la Santé (INPES), Baromètre cancer 2005
Auteur(s): Clément GILBERT, journaliste