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Régimes : halte au n’importe quoi

Régimes : halte au n’importe quoi

Découvrez les risques des régimes et les bonnes pratiques à adopter pour perdre du poids.

Les risques des régimes

À base de protéines, d’ananas, ou dissociés… la plupart des régimes restrictifs, dans un premier temps, tiennent plus ou moins leurs promesses. On maigrit… mais c’est pour mieux regrossir. De plus, trop se priver conduit tôt ou tard à « craquer » et à se ruer sur tous les aliments interdits. Enfin, les régimes qui excluent telle ou telle catégorie d’aliments exposent à des risques de carences en vitamines et minéraux, en fer, en magnésium


À chaque âge ses difficultés

L’adolescent(e) est souvent « mal dans son poids ». Mais les restrictions menacent sa croissance. Plus grave, le culte de la minceur et les régimes à répétition risquent de provoquer chez certain(e)s des troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie).

Pour une jeune maman, tout régime est déconseillé en période d’allaitement car il expose à l’échec à la fois du régime et de l’allaitement. Après le retour de couches, la prudence s’impose. La maman est en effet déjà fatiguée par les modifications profondes qu’a subies son corps pendant la grossesse.

À partir de 45 ans
, l’organisme brûle moins d’énergie et la proportion de graisse augmente. Il faut accepter une perte de poids moins rapide et compenser l’augmentation de la masse graisseuse en restant attentif à son alimentation et à son activité physique.


Bien conduire son régime

Pour maigrir sans risque d’échec ou de carences, il est important de respecter un certain nombre de règles :

  • Avoir un objectif raisonnable. Viser son poids de forme, celui qu’on a déjà eu et dans lequel on se sent bien, et non une minceur idéale. Si l’on a beaucoup de poids à perdre, procéder par paliers.
  • Manger varié et équilibré. Se faire aider si l’on manque de connaissances ou si l’on a des facteurs de risque comme le diabète ou un excès de cholestérol.
  • On peut s’adresser à son médecin traitant, à un endocrinologue ou bien sûr à un médecin nutritionniste ou un diététicien ;
  • Prendre son temps. On maigrit plus ou moins vite selon son métabolisme, son passé de régimes, son âge. Une fourchette acceptable est de 500 g par semaine pour une jeune femme à 1 kilo par mois à la cinquantaine ;
  • Stabiliser son poids une fois qu’on a maigri. C’est le plus difficile car cela suppose de modifier durablement sa façon de s’alimenter. L’activité physique, auxiliaire indispensable de tout régime, est la meilleure façon d’y réussir.


Le phénomène du yo-yo

À force de faire des régimes, on regrossit toujours un peu plus et on maigrit plus difficilement… c’est le phénomène bien connu du yo-yo. Pourquoi ? Parce que faire un régime modifie la façon dont l’organisme brûle les graisses, ce qui diminue le nombre de calories nécessaires (le métabolisme de base). On est donc condamné à manger moins pour ne pas regrossir ou à reprendre le poids perdu, et même un peu plus. Sauf si l’on se met à bouger plus.


Régime, éviter les pièges...

  • Ne mangez pas que des salades et des aliments sans gras : on a tendance à penser, à tort, qu’on peut consommer autant qu’on le souhaite de ces aliments diététiques. D’où le risque de trop manger et de se priver de certains nutriments essentiels contenus dans le gras par exemple.

  • Ne consommez pas des aliments « diététiques » que vous n’aimez pas dans le but de manger moins. Cette méthode peut fonctionner une journée ou deux mais gare à l'effet rebond.

  • Ne vous privez pas : lors de privation la faim fait rapidement son apparition et vous risquez de craquer en multipliant les petits à-côtés.

  • N'exigez pas des résultats rapides. Prenons l’image d’un marathon. L’athlète qui part à toute vitesse franchit rarement la ligne d’arrivée en tête. En revanche, celui qui a su gérer son effort remonte peu à peu ses concurrents et finit sur la première marche du podium. Un régime a plus de chances d'être efficace et de conduire à des résultats durables si la perte de poids est lente et progressive.
     

Sources

- Catherine Serfaty-Lacrosnière, nutritionniste, Mon programme minceur en 12 semaines, Éditions Flammarion
- Le Guide nutrition et santé, Éditions Vidal
- Le déficit androgénique lié à l’âge
, Le Quotidien du Médecin du 2 octobre 2002
- Obésité abdominale : une enzyme responsable des complications métaboliques, revue Science du 7 décembre 2001
- Androgel : un gel pour retrouver des taux physiologiques de testostérone, Le Quotidien du Médecin du 15 mai 2002

Auteur(s): Catherine VIOT, journaliste - Mise à jour mercredi 28 février 2018