Poignées d’amour… un bien joli nom pour parler d’un début d’embonpoint abdominal chez l’homme ! Avant qu’elles ne se transforment en brioche ou en bedaine, bien moins poétiques et bien plus redoutables pour la santé… quelques conseils simples d’hygiène de vie s’imposent.
Avec l’âge, rares sont les messieurs qui échappent aux poignées d’amour. Dès 25 ans, il existe chez l’homme une diminution physiologique et progressive de la testostérone (hormone sexuelle mâle) à raison de 1 % par an. Ce déficit androgènique lié à l’âge (Dala), parfois nommé à tort "andropause", se traduit entre autres par une diminution de la masse et de la force musculaires au bénéfice d’une augmentation de la masse graisseuse, principalement localisée sur l’abdomen et autour de la taille.
Mais à ce facteur hormonal, il faut en ajouter d’autres. Schématiquement, les hommes se marient (ou vivent en couple) vers la trentaine. Sportifs durant leurs jeunes années, ils commencent à se couler dans une vie plus sédentaire, faite de repas de famille et d’affaires, où l’activité physique ne tient plus une place suffisante. Sans oublier l’aspect psychologique lié à cet embonpoint abdominal car, inconsciemment, les poignées d’amour symbolisent une forme d’assise sociale dont les hommes sont plutôt satisfaits. Rares en tout cas sont ceux qui s’en inquiètent. Pourtant, les poignées d’amour sont un véritable signal d’alarme qu’il ne faut pas prendre à la légère ! Elles caractérisent en effet un début d’embonpoint abdominal qui, rapidement, peut se transformer en obésité. Or, la graisse abdominale est un important facteur de risque des maladies cardiovasculaires.
Toutefois, les poignées d’amour ne sont pas une fatalité ! La formule gagnante pour les prévenir ou les faire disparaître consiste à combiner sport et diététique. Finis les repas trop gras et copieusement arrosés. Il convient d'avoir une alimentation variée, équilibrée et riche en légumes et en fruits frais. Evitez les graisses animales (beurre, crème fraîche, charcuteries…) pour leur préférer l’huile d’olive et faire attention aux excès d’alcool (pas plus de trois verres de vin par jour), aux fromages (trop gras) et aux sucres (pâtisseries, confiseries…). Enfin, la pratique régulière d’une activité physique est plus que conseillée, les sports d’endurance (jogging, natation, vélo…) étant particulièrement efficaces contre les kilos en trop. Sans oublier de faire des séries d’abdominaux au moins deux fois par semaine. Messieurs, à ce régime-là, vos poignées d’amour… devraient fondre comme neige au soleil ! Avant de reprendre le sport, il convient de consulter votre médecin traitant.
Ce syndrome correspond à l’association dangereuse pour la santé de plusieurs désordres métaboliques qui doivent être considérés ensemble plutôt que séparément. Récemment défini par l’OMS, ce trouble regroupe quatre critères bien distincts : une obésité abdominale, une dyslipidémie (augmentation des triglycérides et du mauvais cholestérol), appelé LDL cholestérol et diminution du bon cholestérol, appelé HDL cholestérol, un taux de glucose sanguin élevé et de l’hypertension. Ce syndrome est un grand pourvoyeur de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires !
Auteur(s): Ghislaine TRABACCHI, journaliste