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Se méfier des plantes toxiques

Se méfier des plantes toxiques

En été, des plantes potentiellement toxiques fleurissent maisons et jardins. Identifier les plantes toxiques qui nous entourent est le b.a-ba pour éviter l’accident et savoir réagir lorsqu’il survient.  

Comment se protéger ?

  • apprenez à reconnaître les plantes toxiques de votre jardin ou des espaces verts qui vous entourent ;
  • expliquez aux enfants dès le plus jeune âge qu’il ne faut pas jouer avec les plantes ;
  • rangez les produits de jardinage hors de portée des enfants ;
  • évitez de préparer à l’avance un arrosoir contenant de l’engrais ou du désherbant.

Gare aux baies !

Des espèces très répandues (arum, if, troène, lierre, chèvrefeuille, sureau, laurier-cerise, aubépine, houx…) produisent des fruits toxiques… et appétissants pour les enfants. Dans la maison, les tentations existent aussi. Les symptômes digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales et diarrhées) apparaissent dans les deux heures qui suivent l’ingestion.
 

De mauvais contacts

Chez les adultes, l’accident survient en général en jardinant. Le feuillage des thuyas ou d’autres conifères ou encore la résine du lierre peuvent provoquer des éruptions cutanées, des démangeaisons ou des cloques. Dans la maison, la sève de certaines plantes (ficus, dieffenbachia, anthurium et spathiphyllum) est également très irritante pour la peau et les yeux. En cas d’accident, il est conseillé de consulter un médecin ou de prendre conseil auprès d’un centre antipoison.


Que faire en cas d’accident ?

En attendant les secours, il ne faut ni vomir ni boire d’eau ou de lait car riche en graisse, il favorise le passage du poison dans le sang. Ensuite, tout dépend de la plante et des quantités ingérées.
Pour une plante peu toxique (aucuba, cotonéaster) ou pour une faible quantité, un traitement symptomatique à base de pansement digestif sera prescrit. Il est préférable d’éviter les lavages gastriques au profit d’un traitement moins agressif absorbant les principes toxiques de la plante.
Pour des plantes plus toxiques pour le cœur (belladone, muguet, if), une surveillance à l’hôpital s’impose.


Certaines informations peuvent être précieuses pour les secours, il est donc utile de :

  • savoir identifier la plante incriminée ou décrire les fleurs, les fruits et la couleur ;
  • savoir si le fruit ingéré était une drupe (à noyau) ou une baie (à pépins) ;
  • préciser si le fruit ingéré était seul sur la tige ou en grappes ;
  • estimer la quantité ingérée et l’heure de l’incident. 

 

 Sources

  • Olivier Aron, médecin attaché au centre antipoison de Lille.

Auteur(s): Anne-Sophie Prévost, journaliste - Mise à jour vendredi 18 août 2017

Voir aussi

A consulter et à lire

- Consultez la liste des plantes et baies toxiques.
- « Reconnaître facilement les plantes », François Couplan, Delachaux et Niestlé, 2003.
- « Guide des plantes sauvages, comestibles et toxiques », François Couplan et Eva Styner, Delachaux et Niestlé, 2002.