Lorsqu’un enfant a mal, les adultes sont parfois désemparés. Pour aider votre enfant à faire face aux situations douloureuses courantes, ce dossier vous présente quelques pistes pour repérer s’il a mal, le rassurer et le soulager quand cela est nécessaire.
Au quotidien, l’enfant joue, explore son environnement et parfois se fait mal : chutes, bosses, petites plaies lui permettent de prendre conscience de ses limites et des situations dangereuses. Souvent, ses pleurs expriment sa douleur mais aussi sa tristesse, sa culpabilité ou sa colère, car il peut être déçu et vexé d’avoir échoué. Le réconfort sera alors la meilleure solution pour l’apaiser.
Certaines maladies entrainent des douleurs. Ces douleurs peuvent aider le médecin à établir son diagnostic, cependant, il prescrira des médicaments pour les soulager car il est inutile de les laisser durer. La douleur liée à une maladie n’est pas un signe de gravité de celle-ci : une simple angine donne mal à la gorge, alors que des maladies plus sérieuses, comme le diabète, n’en provoquent pas.
La douleur peut être provoquée par des opérations ou par certains soins comme les vaccins ou les points de suture. Heureusement, les professionnels de santé connaissent les moyens d’atténuer ou de prévenir ces douleurs, pour que le soin soit mieux vécu par votre enfant. Par exemple, avant une prise de sang, il est possible d’appliquer de la crème anesthésiante qui va endormir la peau à l’endroit de la piqûre.
Si certains signes de douleur sont évidents (pleurs, plaintes…), les enfants peuvent avoir des difficultés à dire où, comment et "combien" ils ont mal. A partir de 3-4 ans, vous pouvez aider votre enfant à exprimer sa douleur en lui demandant s’il a mal "un peu", "moyen", "beaucoup" ou "très fort", et en lui proposant de colorier l’endroit où il a mal sur un dessin de bonhomme.
Dans certains cas de douleur très forte, vous pourrez être alerté par le changement de comportement de votre enfant : il ne joue plus, ne bouge plus un membre, semble triste ou trop calme...
Les bébés, les jeunes enfants et certains enfants handicapés ou intubés (introduction d’un tube dans la trachée qui empêche de parler) ne peuvent pas parler de leur douleur. Il faut alors être d’autant plus attentif à leur changement de comportement.
Toute situation douloureuse, si elle se prolonge ou est assez intense pour gêner votre enfant dans ses activités, doit être traitée.
Deux types de solutions sont disponibles et vous pouvez les associer pour une plus grande efficacité :
Pour vous aider, l’association SPARADRAP a conçu différents supports :
Des guides illustrés pour parler de la douleur avec votre enfant ou vous aider à bien le soulager en fonction de son âge ou de la situation.
Le dossier complet " Si mon enfant a mal " sur le site de l’association.
Association SPARADRAP, une association pour guider les enfants dans le monde de la santé, www.sparadrap.org.
Créée en 1993 par des parents et des professionnels, elle a pour missions de mieux informer et préparer les enfants et leurs parents à un soin, un examen de santé ou une hospitalisation, de favoriser une meilleure prise en charge de la douleur de l’enfant, et de valoriser le rôle des proches lorsque l’enfant est malade ou hospitalisé.
Concrètement, elle crée des guides pratiques illustrés pour informer les enfants et leurs parents, elle forme les professionnels de la santé et de la petite enfance, et elle anime un site Internet avec un espace ludique et pédagogique pour les enfants, des conseils, des témoignages et de nombreuses informations pour les parents et les professionnels.
Auteur(s): Association SPARADRAP