Lorsqu’on est atteint d’un cancer, l’aspect psychologique occupe une place très importante avant, pendant et après le traitement.
Lorsqu’on est atteint d’un cancer, l’aspect psychologique occupe une place très importante avant, pendant et après le traitement. Et il dépend pour beaucoup de l’entourage du malade, de la manière dont celui-ci le soutient. Il n’est cependant jamais évident de savoir comment réagir lorsqu’une personne à laquelle on tient est touchée par une maladie grave et potentiellement mortelle.
Quelques recommandations peuvent être données, de même que les erreurs à éviter.
Éviter la réaction de panique et de désespoir, susceptible de démoraliser le patient.
Ne pas minimiser la situation pour autant, cela ne rassure pas le patient qui sait bien que le cancer est une maladie grave. Mettre plutôt l’accent sur les espoirs de « guérison» (ou plutôt taux de survie relative à cinq ans).
Ne pas comparer ce cancer avec un autre survenu dans votre entourage. Chaque cas est différent, de même que le traitement et la réaction du patient.
Se méfier des prévisions et des statistiques : ce n’est pas parce que le taux de survie à tel cancer est faible que le patient ne s’en sortira pas.
Accompagner le malade, s’il est bien évidemment d’accord, lors des consultations et si possible au cours du traitement. La seule présence physique d'un proche peut s’avérer précieuse pour lui.
Veiller à la bonne information du patient, par exemple cerner avec lui, avant chaque consultation, les questions importantes à poser à l’équipe médicale. Retenir les informations importantes et savoir les restituer au patient, surtout s’il peine à les assimiler.
Respecter le silence du malade, qui peut être une manière de protéger sa famille ou lui-même, mais lui faire comprendre que vous êtes disponible pour l’écouter et l’accompagner. Plus généralement, ne pas hésiter pas à se renseigner sur la maladie et à demander conseil à l’équipe médicale.
Les aides existantes pour les proches
Elles leur permettent de mieux aider et accompagner le malade.
Les espaces de rencontres et d’information : ce sont des lieux ouverts d’information et d’échanges au sein de l’hôpital. On y trouve notamment les coordonnées d’associations de soutien, des supports d’information sur la maladie et on peut assister à des réunions-débats organisées toute l’année en collaboration avec les équipes médicales de l’établissement.
Les groupes de soutien de proches : ce sont des groupes de parole créés dans les associations de patients ou les établissements de soins. En présence d’un psychologue, les proches peuvent venir exprimer leurs émotions et les partager avec d’autres personnes dans la même situation.
Le congé d’accompagnement d’une personne malade : depuis 2003, tout salarié peut bénéficier d’un congé sans solde d’une durée maximale de trois mois si un ascendant, un descendant ou une personne partageant son domicile est atteint d’une maladie mettant sa vie en jeu. L’employeur ne peut le refuser.
L’hospitalisation à domicile : ce type de structure « alternative à l’hospitalisation » permet d’assurer au domicile du malade des soins médicaux et paramédicaux continus en coordination avec le service hospitalier, le médecin traitant et tous les professionnels de santé nécessaires à la prise en charge du malade.
Sources
- Ligue contre le cancer, guides
- Institut National du Cancer (INCa), rapport La situation du cancer en France en 2009
- Ressources du Programme « SOR SAVOIR PATIENT » mené par l’Institut National du Cancer en partenariat avec de nombreuses sociétés savantes
- Institut National de Prévention et d'Éducation pour la Santé (INPES), Baromètre cancer 2005.