Lorsqu'un couple se sépare, cela peut avoir un impact sur les enfants impliqués.
Au-delà des bouleversements familiaux, la dynamique parent-enfant peut également être modifiée. Cet article examine le cadre dans lequel une séparation peut s'inscrire pour le bien-être des enfants concernés.
Depuis la loi du 4 mars 2002, la séparation conjugale est caractérisée par un désir d'apaisement et de dialogue autour de l'enfant, ainsi que par la protection de l'enfant. Elle redéfinit la notion d'autorité parentale comme "un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant". Elle vise à protéger l'enfant dans sa sécurité, sa santé, sa moralité, à assurer son éducation et à permettre son développement, tout en respectant sa personne. Les parents sont encouragés à inclure l'enfant dans les décisions qui le concernent, en fonction de son âge et de sa maturité.
La loi définit l'autorité parentale comme une fonction plutôt qu'un pouvoir sur l'enfant, éliminant ainsi le concept de garde. Par conséquent, la dissolution du couple ne signifie pas nécessairement la fin des relations entre les parents et les enfants. La coparentalité devient essentielle pour maintenir le lien de l'enfant avec ses deux parents.
Il est difficile de prédire les effets de la séparation parentale sur les enfants, car cela dépend de l'âge des enfants, de leur niveau de développement et de leur compréhension de la situation. Les réactions peuvent varier au sein de la fratrie en fonction de l'âge des enfants, de la qualité des relations familiales avant la séparation et de la personnalité de chaque enfant.
Certaines familles verront la séparation mettre fin à des conflits conjugaux qui étaient préjudiciables à l'enfant, tandis que d'autres verront ces conflits se poursuivre après la séparation, mettant l'enfant dans une situation où il doit choisir entre ses parents ou arbitrer leurs différends. Il peut éprouver un conflit de loyauté, se sentant obligé de choisir entre ses parents.
Les enfants ont besoin de se sentir en sécurité affective, ce qui implique une certaine cohérence dans leur vie quotidienne et la nécessité de maintenir une certaine stabilité dans leurs relations avec leurs deux parents, ainsi qu'avec leur réseau social, l'école, les amis, et les activités. Tout effort visant à répondre à ce besoin de sécurité est bénéfique pour les enfants, notamment le maintien de domiciles proches en cas de résidence alternée, la continuation de certaines activités et l'exercice de l'autorité parentale axée sur la coparentalité.
La loi du 4 mars 2002, en établissant l'autorité parentale en fonction de la filiation plutôt que du statut de couple, garantit que tous les parents assument cette responsabilité envers leur enfant, quel que soit leur statut conjugal. Les parents peuvent prendre des décisions concernant la vie quotidienne de l'enfant, telles que les soins médicaux, les activités et le suivi scolaire, indépendamment de leur statut de couple. Il est donc essentiel que les parents se fassent confiance mutuellement et maintiennent un dialogue suffisant pour assurer une certaine continuité dans la vie quotidienne de l'enfant.
Pendant la séparation, il est important que les deux parents différencient ce qui relève de la sphère conjugale de ce qui concerne la sphère parentale, en définissant clairement leur ancien conjoint comme un coparent plutôt qu'un partenaire amoureux. La qualité de la relation coparentale avant la séparation joue un rôle significatif dans la qualité de la relation après la séparation. Lorsque la communication est trop conflictuelle, il peut être nécessaire de recourir à un médiateur pour apaiser le dialogue concernant l'enfant.
En résumé, la relation coparentale est essentielle pour permettre un exercice conjoint de l'autorité parentale et le maintien des liens entre l'enfant et ses deux parents, quelle que soit la modalité de résidence de l'enfant. Quelques principes généraux à retenir pour une séparation parentale réussie incluent :
Il existe de nombreux outils pour faciliter la communication entre les coparents, tels qu'un agenda interactif partagé, un carnet de bord ou des rencontres médiatisées. Le choix de ces outils dépend de la qualité de la communication existante entre les parents séparés et peut évoluer au fil du temps en fonction des besoins de chacun.
