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Ponction lombaire

Une ponction lombaire consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien (liquide entourant le cerveau et la moelle épinière) à l’aide d’une aiguille introduite dans le bas du dos entre deux vertèbres lombaires (entre 3 et 4 ou 4 et 5).

Son analyse permet le diagnostic de nombreuses affections neurologiques comme par exemple une méningite, un cancer, une sclérose en plaque,  ou une hémorragie intracrânienne. Elle peut être réalisée dans un but thérapeutique (antibiotiques).

Le liquide céphalorachidien permet d’amortir les chocs, en particulier lors des mouvements. Ce liquide stérile (absence de microbes) est translucide comme de l’eau et transporte différents éléments (sodium, potassium, protéines, etc.) Fabriqué au niveau du cerveau, il se renouvelle trois fois par jour et circule jusque dans le bas de la colonne vertébrale, entre les trois membranes des méninges (enveloppes entourant le cerveau et la moelle épinière).

Cet examen peut être demandé à tout âge y compris chez les nourrissons. Parfois, la ponction lombaire permet l’injection d’un produit de contraste dans la moelle épinière avant une radiographie, pour en améliorer la visibilité.

Comment se déroule l’examen ?

La ponction peut être faite en position assise ou en position allongée sur le côté (genoux repliés sur le ventre et menton rentré dans la poitrine). Elle est généralement pratiquée entre la quatrième et la cinquième vertèbre lombaire.

Une fois la zone de ponction identifiée, le site est nettoyé au moyen d’une solution antiseptique et entouré de compresses stériles. Un anesthésique local est ensuite injecté dans la peau. Le médecin prélève l’échantillon de liquide céphalo-rachidien à l’aide d’une grande aiguille fine. Pendant la ponction, il ne faut pas retenir sa respiration mais respirer lentement et profondément en ouvrant la bouche et éviter de bouger. Le liquide rachidien est recueilli dans plusieurs tubes stériles destinés à des analyses bactériologiques, cytologique et chimique.

Combien de temps dure l’examen ?

L’examen dure au total 15 à 30 minutes. La préparation, la désinfection du site de ponction et l’administration de l’anesthésique local prennent le plus de temps. Le temps de la ponction proprement dite est relativement court (2 à 3 minutes).

Est-ce douloureux ?

L’effet secondaire le plus courant est le mal de tête. On peut également ressentir une douleur dans le bas du dos, à l’endroit où l’aiguille a été introduite. Cela ne devrait pas durer plus de deux ou trois jours. Il est exceptionnel que le médecin touche lors de la ponction une racine nerveuse, ce qui entraîne alors une douleur en éclair.

Une anesthésie est-elle nécessaire ?

Une anesthésie locale est pratiquée dans le bas du dos, au niveau de la zone de ponction.

Une hospitalisation est-elle nécessaire ?

La ponction lombaire se déroule le plus souvent au cours d’une hospitalisation, dans la chambre d’hôpital ou aux urgences.

Ce que vous devez faire (avant, le jour, après l’examen)

Vous êtes autorisé à boire et manger avant cet examen et il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Après la ponction, il faut rester allongé quelques heures pour éviter d’avoir mal à la tête (phénomène qui peut survenir à cause du changement de pression dû au liquide rachidien prélevé).

Précautions particulières

Avant l’examen, il est fréquent que le médecin s’assure, par un fond d’œil ou un scanner cérébral qu’il n’existe pas de contre-indication. Toute anomalie de la coagulation doit être signalée et recherchée (prise de sang).

Quand peut-on avoir les résultats ?

L’échantillon de liquide céphalo-rachidien sera envoyé dans un laboratoire où il sera examiné au microscope. Il faut parfois plus d’un jour avant d’obtenir les résultats définitifs, mais les principaux résultats sont connus dans les heures qui suivent.

Est-ce remboursé ?

Intégralement par la Sécurité Sociale et les mutuelles.

http://www.harmonie-prevention.fr/upload/UserFiles/Image/info-2.jpg Sources

www.ameli.fr/assure/sante/examen/exploration/deroulement-ponction-lombaire

Auteur(s): La rédaction d'harmonie-prevention.fr et Dr Antoine Demonceaux