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Comment lui parler de la mort ?

Il peut être difficile pour un adulte d’évoquer la mort. L’enfant ne la craint pas et aborde beaucoup plus naturellement ce sujet. Mais comment lui annoncer le décès d’un proche ?

Quand en parler ?

Si le décès survient suite à une longue maladie, prenez soin de préparer l’enfant à cette éventualité. D’une manière générale, n’attendez pas pour évoquer la mort d’un proche, quels que soient son âge et votre douleur. Rien ne sert de différer l’annonce. Même les plus petits ressentent les non-dits et la tristesse de leurs parents. Il se sentira exclu, voire coupable, d’autant plus s’il découvre que vous lui mentez.

Que dire ?

La vérité, toute la vérité. Ne craignez pas que cette conversation l’effraie, le jeune enfant ne saisit pas le côté définitif de la mort. Évitez les formules : " Elle dort pour toujours " ou " Il est parti ". Il pourrait avoir peur de s’endormir ou attendre vainement le retour du disparu. Le mensonge ne protège pas. L’enfant s’invente des histoires et finalement souffre davantage. Expliquez-lui simplement que la mort est naturelle mais ne prévient pas. S’il culpabilise, rassurez-le : les mauvaises pensées ne tuent pas.

Que faire ?

Permettez-lui d’exprimer sa souffrance et ses angoisses. Le dessin, le jeu ou les livres peuvent être utiles. Cherchez ensemble des idées pour soulager sa peine : accrocher une photo de la personne disparue, déposer un dessin sur sa tombe… S’il souhaite voir le défunt ou assister aux funérailles, ne l’en empêchez pas. Préparez-le en lui expliquant la douleur des participants et le déroulement de la cérémonie et, sur place, entourez-le. Et pour un dernier adieu, pourquoi pas retourner sur la tombe après les obsèques ?

Sources

" L’Enfant face à la mort d’un proche ", Dr Patrick Ben Soussan, Isabelle Gravillon, Albin Michel, 2006.

Auteur(s): Anne-Sophie Prévost - Mise à jour mardi 21 février 2017