En France, la fréquence de l'asthme a doublé en 20 ans et touche aujourd'hui plus de 4 millions de Français. Environ 9% des enfants sont concernés par cette maladie pour laquelle des traitements efficaces existent. Mais un enfant asthmatique sur deux ne serait pas dépisté et seule la moitié des asthmatiques connus se soigne efficacement. Mieux comprendre son asthme c'est mieux se soigner donc vivre mieux.
La crise d’asthme est ressentie comme une "oppression" du thorax. Elle s’accompagne de difficultés à inspirer et surtout à expirer l’air contenu dans les poumons comme si l’air était aspiré à travers une paille bouchée. L’air est alors emprisonné dans la poitrine, le thorax est bloqué. La respiration sifflante est caractéristique du rétrécissement des bronches.
En effet, lors d’une crise, les muscles qui les entourent (comme des lacets) se contractent et diminuent leur diamètre. Mais la crise d’asthme n’est pas la seule expression de la maladie, Parfois, seul un essoufflement la trahit, ou bien une toux récidivante déclenchée par l’effort, par certaines atmosphères ou la nuit. Seule la mesure du souffle permet de dépister ces formes plus discrètes.
peuvent entraîner une réaction des bronches.
peuvent aggraver un asthme existant.
peuvent être des facteurs allergiques provoquant des crises d’asthme.
Aujourd’hui, l’emploi de médicaments appropriés assure à l’enfant asthmatique une très bonne qualité de vie. Inhalés, les bronchodilatateurs à action rapide agissent en soulageant immédiatement la crise. Ils ouvrent les bronches rétrécies.
D’autres médicaments servent à contrôler l’asthme en continu, Ils luttent contre l’inflammation et l’obstruction des bronches et diminuent la fréquence et la gravité des crises. Les anti-inflammatoires et les bronchodilateurs à action prolongée sont à prendre quotidiennement sur une longue durée. La kinésithérapie respiratoire, la rééducation, de même que les séjours en altitude apportent souvent un soulagement.Mais la prise en charge de cette maladie pose encore des problèmes. Le diagnostic n’est pas toujours facile à établir. De plus, les traitements sont souvent mal suivis, parfois en raison de la difficulté d’utilisation des aérosols doseurs, souvent en raison de la crainte des corticoïdes. Pourtant, les corticoïdes inhalés aux doses délivrées usuellement sont bien tolérés.Sans traitement, certaines crises peuvent devenir une urgence médicale. A long terme, l’inflammation bronchique entraîne une insuffisance respiratoire qui risque de devenir un handicap. De nombreuses études ont montré que les asthmatiques qui bénéficient d’une éducation à la gestion de leur maladie obtiennent un meilleur contrôle de leur asthme. C’est pourquoi les "écoles de l’asthme" ont été créées. Elles sont devenues un complément essentiel aux médicaments en fournissant un apprentissage pratique du traitement de l’asthme et une aide psychologique.
L’enfant asthmatique peut et doit vivre normalement et pratiquer un sport. L’activité physique est excellente et permet de développer et de conserver une bonne fonction respiratoire. La natation, la gymnastique sont recommandées, tout comme la marche et le vélo. L’équitation doit être évitée en cas d’allergie aux poils de cheval. Seule la plongée sous-marine avec bouteilles est interdite. Bien sûr, l’enfant doit avoir avec lui son médicament en cas de crise, apprendre à bien s’échauffer, à bien réguler l’intensité de son effort, et à privilégier la respiration nasale.
Asthme et Allergies Info Service - 0 800 19 20 21 (appel gratuit)
Auteur(s): Emmanuelle Billon-Bernheim