Un nez qui coule, une petite toux ou de la fièvre, la rhino-pharyngite est le principal motif de consultation des parents chez le généraliste ou le pédiatre. Que faire alors pour traiter cette affection, certes bénigne, mais toujours ennuyeuse ?
La rhino-pharyngite, le plus souvent liée à la présence d’un virus, est une inflammation des muqueuses des fosses nasales et de la gorge. Les fosses nasales et le pharynx sont les voies de passage obligées de l’air, donc des virus et des bactéries qu’il véhicule.Après l’âge de six mois, l’enfant n’est plus protégé par les anticorps d’origine maternelle, et le contact avec un microbe inconnu attaque la muqueuse. Le système immunitaire de l’enfant doit donc apprendre à identifier et neutraliser le virus. Sachant qu’il existe une quarantaine de virus respiratoires, on comprend que la rhino-pharyngite revienne souvent. Mais attention, la rhino-pharyngite n’est pas uniquement d’origine virale. Un coup de froid, une salle de classe surchauffée ou un changement de temps peuvent déclencher une inflammation des muqueuses. Bien souvent, un simple lavage des fosses nasales au sérum physiologique suffit à endiguer la maladie. Les antibiotiques ne se justifient que si la fièvre persiste au-delà de 48 heures et si le mouchage de nez n’est pas limpide (clair).
Pour prévenir les rhino-pharyngites, le magnésium, la vitamine C et les oligo-éléments sont toujours les bienvenus. Pensez également à aérer la chambre de l’enfant, surtout si elle est équipée d’un chauffage électrique. La meilleure des préventions reste, notamment en hiver, le lavage de nez matinal au sérum physiologique. Il faut savoir qu’une rhino-pharyngite non ou mal traitée est fréquemment le point de départ du développement des otites chez les nourrissons.
Dr Antoine Demonceaux, médecin généraliste
Auteur(s): Arnaud Magnin - Mise à jour mardi 21 février 2017
