Quel que soit le nom de la méthode (ou celui de son concepteur), les régimes protéinés sont souvent mis en avant et suivis avant l’été.
Sous forme de barres, de sachets de poudre à diluer ou de substituts de repas, de viande/poisson/oeuf consommés à outrance, les régimes riches en protéines ont pour but de faire perdre très rapidement du poids. Les pertes de poids annoncées sont alléchantes pour qui bataille avec les kilos mais gare aux problèmes de santé, carences et effet yo-yo (perte et reprise de poids rapides).
Tout d’abord, ces régimes sont hypocaloriques : ici, les apports énergétiques sont anormalement répartis entre les protéines (4 kcal/g), les lipides (9 kcal/g) et les glucides (4 kcal/g). L’apport en protéines est très élevé, les apports en lipides et glucides sont plutôt faibles...
Et puis, les réserves de sucres sont rapidement utilisées : l’organisme transforme alors les graisses en corps cétoniques pour produire de l’énergie. Ces corps cétoniques ont un effet coupe-faim. La perte de poids amorcée est donc une perte de glycogène (réserve de sucre dans le foie et les muscles), d’eau et d’un peu de masse musculaire. L’organisme utilise alors la masse musculaire pour refaire les stocks de glycogène. Et la production de corps cétoniques se poursuit... et coupe la faim !*
De plus, avec ces régimes, les apports en eau par l’alimentation sont plus faibles. Une alimentation normalement riche en fruits et légumes apporte environ 1 litre d’eau par 24 h. 1 litre d’eau égale 1 kg !
La perte de poids est donc due à une perte importante d’eau, de glycogène, mais aussi de masse musculaire et de masse grasse. Dès que l’alimentation redevient « normale », une reprise de poids s’installe, et principalement sous forme d’augmentation de la masse grasse et d’eau. On aura donc baissé notre pourcentage de masse maigre et abaissé notre métabolisme de base (énergie dépensée par l’organisme au repos)... et le poids continue de grimper.
Avec les régimes hyperprotéinés, les effets secondaires s’accumulent : maux de tête, diarrhées, constipation, mauvaise haleine, crampes, faiblesse musculaire, baisse de la tension artérielle, voire perturbations menstruelles... Les reins sont trop sollicités et fatiguent. On note aussi des troubles de l’humeur.
Quant au côté social du repas, il faut l’oublier. Ces régimes sont complètement déséquilibrés et installent des carences.
Et gare à l’effet yo-yo qui ne fera qu’une bouchée de votre moral !
Livre "La santé dans votre assiette" - Collection En Harmonie - Harmonie Mutuelle - Editions Somogy - Septembre 2016.
Auteur(s): La rédaction de Harmonie-prevention.fr
C'est ce que vous apporte une alimentation normalement riche en fruits et légumes.