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Air intérieur : comment choisir ses meubles ?

Air intérieur : comment choisir ses meubles ?

Lorsque vous avez pris la décision d’acheter des meubles, il est important de choisir du mobilier peu polluant pour l’atmosphère de votre intérieur.

Des matériaux de choix

Certains meubles en bois aggloméré dégagent  des composés organiques volatils (COV), en particulier le formaldéhyde qui est présent dans les colles,  les vernis, ainsi que les produits utilisés pour  le traitement du bois et les peintures. Ce polluant, qui est irritant pour les yeux, la peau et les voies respiratoires, demeure présent dans l’air ambiant pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines après l’installation du meuble.

De même, les meubles en bois massif peuvent avoir subi des traitements avec des produits toxiques comme le formaldéhyde.

Les mobiliers en plastique peuvent contenir du chlorure de polyvinyle (PVC) - mélange d’hydrocarbure,  de chlore et de phtalates- pour les rendre plus souples et faciliter ainsi leur mise en forme. Ces polluants  sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens qui peuvent dérégler les fonctions hormonales  et entraîner notamment des troubles de la fertilité.


Des conseils utiles pour se meubler en toute sécurité

Voici quelques conseils qui vous aideront  à choisir vos meubles, en fonction de vos goûts,  tout en respectant votre santé.  

  • Privilégiez les meubles en bois massif et préférez du bois non traité.
  • Si vous avez opté pour des meubles en bois aggloméré, vérifiez sur l’étiquette au moment  de l’achat le niveau d’émission en COV. Depuis le 1er janvier 2012, les produits  de construction et de décoration sont munis d’une étiquette qui indique, de manière simple et lisible, leur niveau d’émissions en polluants volatils : de A + (très faibles émissions) à C (fortes émissions). Ainsi, vous pourrez choisir les produits moins nocifs pour votre santé. Cet étiquetage constitue une première étape vers des produits totalement sains et inoffensifs !
  • Pour favoriser l’évaporation des produits toxiques et en particulier les COV, montez le meuble,  si vous le pouvez, à l’extérieur de votre logement : jardin, balcon, cour. Avant de l’installer dans la pièce, laissez-le, si possible, en plein courant d’air (balcon ou garage) pendant 10 à 15 jours, pour permettre  aux  émanations de formaldéhyde de s’évaporer  à l’air libre.
  • Ouvrez également les fenêtres de la pièce où vous avez installé le meuble, les quinze premiers jours qui suivent son installation, au moins une heure matin et soir, et le plus souvent possible ensuite.
  • Pour ne pas dégrader l’air de la chambre de votre bébé, veillez à monter son lit neuf, le plus tôt possible avant sa naissance. Si vous êtes enceinte, déléguez cette installation

Auteur(s): La rédaction de Harmonie-prevention.fr

Voir aussi

Astuce sécurité

Soyons attentifs aux étiquettes !
Il est recommandé de privilégier l’achat de meubles certifiés avec la marque NF (norme française) ou NF environnement et, pour les enfants, NF petite enfance, qui sont des gages de qualité et de sécurité.

La mention « Conforme aux exigences de sécurité » doit être apposée sur l’article de puériculture ou sur son emballage. Si vous devez acheter un lit à barreaux, il doit être sécurisé (enfant de 0 à 3 ans) selon la norme NF EN 716-1. De même pour la table à langer anti-chutes (norme NF EN 12 221), c’est-à-dire à bords relevés.

Certains meubles sont certifiés FSC (Forest Stewardship Council), le sigle qui garantit une gestion durable des forêts.

En savoir plus

Réponse d'expert

Quel conseil donneriez-vous à ceux qui vivent en appartement sans extérieur privatif ?
« Les meubles, notamment ceux en kit,  contiennent des COV qui s’évaporent à température ambiante. On peut accélérer ce phénomène  pour chasser les polluants sous l’effet de la chaleur. Ainsi, une solution alternative peut être de disposer  le meuble dans une pièce fermée, en allumant le chauffage au maximum pendant plusieurs heures. Puis d’ouvrir  la fenêtre pour évacuer les COV. N’hésitez pas à reconduire l’opération le plus de fois possible. »

Propos de Philippe Perrin, éco-infirmier, formateur en santé environnementale