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Un vrai risque pour la santé

La lutte contre l’obésité est parfois vécue par les personnes concernées comme une forme de " racisme anti-gros ". On peut pourtant lutter contre la discrimination envers les personnes obèses sans occulter pour autant les problèmes de santé qui les attendent. Parmi ceux-ci, on distingue particulièrement le diabète de type 2 et l’hypertension artérielle.

En effet, plus l’indice de masse corporelle (IMC) est élevé, plus les risques de contracter un diabète de type 2 sont importants. Ils sont amplifiés par certains facteurs associés à l’obésité, comme la sédentarité ou une mauvaise alimentation. Ainsi, une femme obèse a 12 fois plus de risques de devenir diabétique qu’une autre ayant un poids-santé. Elle a également trois fois plus de probabilités d’avoir une crise cardiaque. L’obésité est en effet le troisième facteur de risque de maladie cardio-vasculaire, après l’âge et l’hypertension. Cette dernière est de plus associée à l’obésité dans 30 à 65 % des cas. Une personne obèse de 20 à 44 ans a six fois plus de risques d’être sujette à l’hypertension qu’un adulte du même âge dont le poids est normal. C’est pourquoi la lutte contre le surpoids se trouve bien souvent au premier plan des campagnes de prévention du diabète ou des maladies cardio-vasculaires.

Si ces deux risques sont bien documentés, d’autres restent encore à explorer. Plusieurs études ont démontré un lien entre l’obésité et certains cancers. Celui qui affecte le côlon est le mieux évalué puisqu’on l’estime multiplié par trois chez les personnes en surpoids. D’autres organes et parties du corps sont également concernés, mais dans une proportion insuffisamment connue : seins, ovaires et cervicales pour les femmes obèses, rectum et prostate pour les hommes. D’une manière plus générale, l’obésité a un impact sur la qualité de vie. Elle provoque notamment des dommages aux articulations ou au dos, ce qui entraîne des douleurs, mais aussi des difficultés à marcher, courir, se baisser. Enfin, le surpoids a des répercussions psychologiques importantes. D’une part, parce que les discriminations envers les personnes obèses sont particulièrement nombreuses, de la remarque dépréciative à la discrimination à l’embauche. D’autre part, si certains vivent particulièrement bien leur surpoids, d’autres en souffrent énormément, au point parfois de se haïr eux-mêmes et de s’enfoncer dans une spirale négative.


 Sources

- Bilan et évaluation des programmes de prévention et de prise en charge INSERM
- Haute Autorité de Santé (HAS)
- Le Conseil Européen de l'Information sur l'Alimentation (EUFIC)

Auteur(s): Clément GILBERT, journaliste - Mise à jour lundi 30 septembre 2013