75 % des personnes qui suivent des régimes draconiens maigrissent dans un premier temps… mais, sur une durée de 5 ans, 5 à 15 % seulement ne reprennent pas le poids perdu. Pire, nombreuses sont celles qui gagnent encore plus de kilos. A la longue, ces régimes font prendre de nombreux kilos qui deviennent impossibles à perdre et minent le moral !
Les médecins tiennent compte aussi du tour de ventre pour évaluer les dangers du surpoids. Un excès de masse grasse autour de l’abdomen est véritablement néfaste pour la santé. C’est le cas du traditionnel embonpoint masculin, passé la quarantaine. Un ventre conséquent en forme de pomme favorise ainsi les maladies graves associées au surpoids. En revanche, l’excès de masse grasse autour des cuisses et des fesses, plus fréquent chez les femmes, semble avoir moins de retentissements néfastes sur la santé.
Les médicaments amaigrissants actuels sont très décevants. La plupart sont vraiment inefficaces, d’autres permettent un amaigrissement mais sont dangereux pour la santé. En outre, à l’arrêt du traitement, la reprise de poids est garantie… sauf à trouver le médicament miracle, sans effets secondaires et qui pourrait être administré à vie. Pour l’heure, chercheurs et spécialistes s’intéressent de près à certaines hormones fabriquées par les cellules graisseuses, l’estomac et/ou l’intestin, qui semblent avoir une action stimulante sur la satiété. À suivre…
Réduire le volume de l’estomac par la chirurgie pour moins manger, c’est l’enjeu actuel de la gastroplastie. Agrafage, cerclage à l’aide d’un anneau ou ballonnet inséré dans l’estomac… plusieurs techniques sont au goût du jour. Mais la gastroplastie n’est jamais anodine. Outre les accidents liés à l’acte opératoire, les personnes opérées peuvent souffrir de douleurs, de carences, de vomissements répétés et persistants, de dénutrition, de troubles nerveux, de troubles des conduits alimentaires, d’anémie… La décision chirurgicale doit être précisément évaluée et prise en équipe.
Au lieu de diaboliser certains aliments dits grossissants et d’idéaliser certains autres, au lieu aussi d’imposer des régimes restrictifs impossibles, le Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (Gros), qui regroupe médecins, psychologues, diététiciens et paramédicaux, préconise aujourd’hui une prise en charge novatrice. Elle est guidée par les préférences alimentaires des personnes en difficulté de poids et s’appuie sur les mécanismes de régulation interne de la faim et de la satiété, propres à chacun. Cette prise en charge doit s’accompagner d’un travail de fond sur l’estime de soi et les difficultés affectives et relationnelles.
- Dossier de presse, Anneau gastrique, laboratoires Mc Ghan et Bioenterics
- Documentation du Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids (Gros) au 49 rue Lamartine, 78000 Versailles
Auteur(s): Ghislaine TRABACCHI, journaliste