Véritables cartes d’identité des aliments, les étiquettes méritent toute notre attention.
Outre la liste des ingrédients, tous les produits alimentaires doivent mentionner :
Depuis novembre 2011, une nouvelle directive européenne (règlement UE n° 1169/2011) concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires introduit de nouvelles exigences telles que l’obligation d’informer le consommateur sur les allergènes les plus courants sur les produits préemballés.
Depuis le 13 décembre 2016, il est également obligatoire de faire apparaître l'information nutritionnelle d'un produit. Elle porte sur les apports en énergie (kcal) et en nutriments de l'aliment.
Le producteur est libre d’ajouter des informations complémentaires à condition qu’elles n’induisent pas le consommateur en erreur.
La date limite de consommation (« À consommer jusqu’au… ») s’applique à tous les produits frais rapidement périssables : charcuteries, viandes, produits laitiers et œufs. Au-delà de cette DLC, les produits ne doivent pas être consommés (il y a un risque d’intoxication alimentaire), et encore moins vendus. La date limite de durabilité minimale (« À consommer de préférence avant… ») concerne les denrées se conservant plus longtemps : céréales, thé, épices… Au-delà de cette date, le produit n’est pas dangereux et peut être maintenu à la vente. Mais ses qualités (goût, texture, valeur nutritionnelle…) peuvent s’altérer.
Bon à savoir : seuls les produits secs peuvent être consommés jusqu’à cette date une fois l’emballage ouvert, les produits frais devant l’être rapidement après ouverture, quelle que soit leur DLC.
La marque de salubrité informe :
Obligatoire pour les produits d’origine animale (viandes, charcuteries, lait, œufs, poissons et crustacés), elle prouve un contrôle des services vétérinaires du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche.
Colorants, édulcorants, conservateurs, émulsifiants, exhausteurs de goût, poudre à lever… les additifs sont des substances ajoutées en petites quantités pour préserver ou améliorer les caractéristiques du produit. Ils sont mentionnés en toutes lettres ou par la lettre « E » suivie de trois ou quatre chiffres. Cette classification indique que l’additif a passé des tests d’innocuité et que son utilisation est approuvée dans l’ensemble de l’Union européenne.
La loi impose de signaler dans la liste des ingrédients la présence des allergènes suivants :
Cette règle ne concerne que les ingrédients introduits volontairement par le fabricant. La présence fortuite d’allergènes est signalée en général par les mentions : « Peut contenir des traces de... » ou « Susceptible de contenir... ».
L’étiquetage est obligatoire pour les produits dont la teneur en OGM est supérieure à 0,9 %. La mention « Génétiquement modifié » doit figurer dans la liste des ingrédients.
Les Apports journaliers recommandés (AJR) apparaissent sur l’étiquetage nutritionnel de certains produits. Les besoins en nutriments et en vitamines varient d’une personne à l’autre selon le poids, l’âge, le sexe, l’activité physique…, des différences que ces recommandations ne prennent pas en compte. Cependant, un individu dont les apports quotidiens correspondent aux valeurs moyennes proposées a peu de risque de ne pas couvrir ses besoins nutritionnels. L’objectif est essentiellement de donner des repères.
Depuis janvier 2008, sont réglementés trois types d’allégations : les allégations nutritionnelles, où les valeurs énergétiques ou les teneurs en nutriments sont signalées par des mentions de type « Source de », « Riche en », « À teneur réduite en »… ; les allégations de santé prouvées et compréhensibles par le consommateur, du type « Le calcium peut renforcer les os » ; les allégations relatives à la réduction d’un risque de maladie, comme « Les phytostérols peuvent réduire le taux de cholestérol sanguin ».
- Comment lire une étiquette, direction générale santé et protection des consommateurs, Commission européenne, février 2008.
- Cécile Rauzy, chef de projets qualité et nutrition à l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA).
Auteur(s): Anne-Sophie PREVOST et Céline SARLOT, journalistes
Dans le cas des aliments vendus "en vrac" (fruits et légumes, produits de traiteur...), une affichette à proximité du produit doit mentionner :
> la dénomination de vente
> la présence d'allergènes
> l'état physique du produit ("décongelé")
> le prix de vente (à la pièce ou au poids)