Voir mal, même très mal, ne signifie pas ne pas voir du tout mais voir autrement. Le handicap visuel peut désormais être compensé.
La réadaptation visuelle permet d’utiliser au mieux le potentiel visuel restant pour améliorer l’autonomie dans la vie quotidienne et vivre mieux. Cette prise en charge s’appuie sur une rééducation pluridisciplinaire et l’utilisation d’aides techniques. Elle doit être individualisée selon les besoins.
Ni bien-voyants ni aveugles, les malvoyants demandent à être connus et reconnus. Selon l’enquête Handicap-Incapacités-Dépendance, près d’1 650 000 personnes seraient malvoyantes en France métropolitaine. Sont considérées comme malvoyantes les personnes dont l’acuité visuelle est comprise entre 1/20e et 4/10e après correction. La grande majorité a plus de 65 ans. Le glaucome, le diabète, les maladies vasculaires et surtout la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) sont les principales causes de leur basse vision. L'atteinte visuelle peut être d'origine héréditaire comme la rétinite pigmentaire. Mais même faible, la vision existe encore. Même imparfaite, elle fonctionne.
Développer ses capacités visuelles et apprendre à les utiliser au mieux, acquérir des stratégies de compensation, tels sont les buts de la réadaptation visuelle. Elle peut se faire à tous les âges. Cependant, la motivation est indispensable. Un projet sera élaboré pour chaque personne en fonction de sa vision restante et de ses besoins visuels. Au rythme de quelques séances par semaine ou en hospitalisation complète, la réadaptation visuelle repose sur une prise en charge pluridisciplinaire :
De nombreux outils peuvent aider la personne malvoyante dans l'organisation de sa vie personnelle comme professionnelle. Les opticiens spécialisés en basse vision proposent un ensemble de systèmes grossissants tels que :
- Docteur Jean Michel BOSC, ophtalmologiste à Nantes
Auteur(s): Emmanuelle Billon-Bernheim, journaliste