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Les différents troubles de la prostate

Les différents troubles de la prostate

La prostate est une glande sexuelle masculine située sous la vessie et traversée par le canal de l’urètre. L'augmentation de volume de la prostate peut entraîner des troubles urinaires.

Située au carrefour des voies urinaires et génitales, cette glande participe au mécanisme de l’éjaculation du sperme. Elle secrète un liquide qui améliore le déplacement et la survie des spermatozoïdes. La prostate commence à se modifier dès 20-25 ans. Cet organe peut se modifier et augmenter de volume pour plusieurs raisons : une infection, souvent liée à une maladie sexuellement transmissible chez l’homme jeune, une hypertrophie bénigne (ou adénome) qui apparaît avec l’âge, ou un cancer, au deuxième rang par ordre de fréquence des cancers masculins.

Quand on observe des troubles de la miction, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin généraliste. Il appréciera l’intensité des symptômes, leur impact sur la qualité de vie et effectuera l’examen clé : la palpation de la prostate par toucher rectal, afin d’estimer le volume de la glande, sa consistance, la régularité de son contour. En fonction de cette première consultation, le médecin peut demander un bilan échographique ou radiologique.

 

Hypertrophie bénigne

Après 50 ans, plus d’un homme sur deux présente une hypertrophie bénigne prostatique, révélée par des modifications de la miction. « Les symptômes d’appel sont des signes d’obstruction urinaire tels que la faiblesse du jet, la difficulté à démarrer la miction, un jet prolongé par à-coups, ainsi que des signes d’irritation de la vessie qui modifie son comportement en amont de l’obstacle que constitue la prostate. C’est ce qui se passe quand on a besoin d’uriner pendant la nuit, et aussi quand on a l’impression que l’on ne pourra pas se retenir », souligne Jean-Luc Moreau, urologue. « Ces signes ne sont pas spécifiques, mais leur association est très évocatrice d’un problème prostatique. » Pourtant, beaucoup de gens négligent ces manifestations car elles s’installent progressivement et parce qu’ils les considèrent, à tort, comme le tribut de l’âge et du vieillissement.

 

Toucher rectal et PSA

L’adénome prostatique (ou hypertrophie bénigne) et le cancer peuvent coexister au sein de la prostate. Le cancer doit être particulièrement recherché quand il y a des antécédents familiaux. Quand le toucher rectal apparaît suspect, un dosage sanguin du PSA, antigène spécifique de la prostate, est demandé. L’objectif est de déceler les cancers à un stade précoce afin de proposer aux patients de moins de 70 ans, en bon état général, un traitement curatif par chirurgie ou radiothérapie.

Auteur(s): Dr Daniel GLOAGUEN, journaliste