Fourmillements, picotements, engourdissements : qu’est-ce que le symptôme de la main lourde ?
Cela commence par des fourmillements, des picotements et un engourdissement progressif de la main, puis surviennent des « décharges électriques » descendant jusqu’à l’extrémité des doigts de la main, le plus petit étant souvent épargné, et montant parfois vers l’avant-bras, le coude, voire l’épaule. Ces symptômes ne se manifestent pas uniquement pendant une activité, mais également la nuit, au repos. A un stade plus avancé, les « doigts de la pince » perdent progressivement leur sensibilité, et une diminution de puissance dans les muscles à la base du pouce fait son apparition, ce qui peut occasionner une gêne dans certains actes de la vie courante, comme ramasser un petit objet ou se boutonner. Le plus souvent, les deux mains sont touchées mais pas forcément en même temps ni au niveau des mêmes zones.
La compression du nerf médian est à l’origine de tous ces signes. Notre main est en effet commandée par 9 tendons dits "fléchisseurs" passant par le canal carpien. Le nerf médian les accompagne. Il a pour fonction de permettre la sensibilité des doigts, annulaire excepté, et de contrôler certains muscles à la base du pouce. Autour de tout cela, le ligament annulaire antérieur du carpe forme une sorte de grande enveloppe. Dans le cas du syndrome du canal carpien, celle-ci subit une augmentation de pression qui entraîne la compression du canal carpien et gêne donc le fonctionnement des tendons fléchisseurs et du nerf médian qui le composent.
Si le mécanisme de cette pathologie est maintenant connu, l’origine de l’augmentation de pression l’est moins. On identifie un certain nombre de facteurs favorisant ce syndrome comme les facteurs hormonaux ou métaboliques (grossesse, ménopause, diabète…), les anomalies constitutionnelles (canal carpien naturellement étroit par exemple) ou acquises (déformations) et certaines maladies (polyarthrite rhumatoïde). Mais assez souvent, ce syndrome est du à des mouvements répétitifs et rapides comme les flexion-extensions du poignet (conduite automobile, travail sur clavier, conditionnement…), la saisie répétée d’objets avec la main et les vibrations, courantes dans le BTP mais également chez les percussionnistes par exemple.
href="http://www.dailymotion.com/HarmonieMutuelle">HarmonieMutuelle
- Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), Les troubles musculosquelettiques du membre supérieur, guide pour les préventeurs
- Institut Mutualiste Montsouris, Fiche info patients
- Assurance Maladie, Ameli santé
- Chaîne Harmonie Mutuelle - http://www.youtube.com
Auteur(s): Clément GILBERT, journaliste