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Suivre son diabète

Suivre son diabète

Pour suivre son diabète correctement, des examens sont préconisés régulièrement et ainsi éviter toutes complications.

Quelques chiffres

  • 346 millions de personnes sont diabétiques dans le monde.
  • En France, plus de 2,3 millions de personnes sont atteintes.
  • Le diabète pourrait devenir la septième principale cause de décès dans le monde d’ici 2030 : d’après les projections, le nombre total de décès par diabète devrait augmenter de plus de 50% au cours des dix prochaines années.
  • À partir de 40 ans, les hommes présentent un risque de 44,5 % plus élevé d'être diabétiques que les femmes.
  • Près d'un homme sur cinq est diabétique à 75 ans.

Signes d'alerte

  • une soif anormalement fréquente ;
  • un amaigrissement inexpliqué ;
  • un besoin d'uriner beaucoup et souvent ;
  • une fatigue chronique inexplicable ;
  • une cicatrisation lente ;
  • une vision troublée ;
  • des infections urinaires à répétition.

En présence d'un ou plusieurs de ces signes, il faut en parler à son médecin traitant, particulièrement si un membre de la famille est diabétique.

Suivre son diabète

  • hémoglobine glyquée (prise de sang) : 3 ou 4 fois par an ;
  • microalbuminurie (analyse d'urine) : 1 fois par an ;
  • fond d'œil : 1 fois par an ;
  • électrocardiogramme de repos : 1 fois par an ;
  • examen des pieds : 3 ou 4 fois par an.

Les clés d’un traitement efficace

Un taux trop élevé de sucre dans le sang abime les vaisseaux sanguins. Les lésions touchent plus particulièrement les reins (insuffisance rénale), les nerfs (neuropathie), les yeux (rétinopathie), le cœur, les pieds et les organes sexuels. Première cause de cécité avant 65 ans et d’amputation, le diabète est également une des principales causes de problèmes cardiovasculaires et rénaux menant à la dialyse. « Cette maladie peut devenir grave à cause des complications. Il faut être agressif sur les traitements et ne pas attendre pour équilibrer rapidement le diabète. Mais l’hygiène de vie continue de représenter 70 % à 80 % du traitement », prévient le Pr Vexiau. Les traitements (antidiabétiques oraux ou insuline) gagnent en efficacité s’ils sont associés à des repas équilibrés (moins de graisses, de sucre, de sel, d’alcool, etc), de l’exercice physique (pour faire baisser la glycémie et améliorer l’action de l’insuline) et à la prise en compte d’autres facteurs de risque comme le cholestérol, l’hypertension artérielle, le tabagisme ou le stress.

Priorité au dépistage

En cas d’antécédents familiaux, de surpoids, d’hypertension artérielle, d’un taux de cholestérol ou de triglycérides trop élevé, un dépistage s’impose ! Une prise de sang suffit pour mesurer le taux de glucose. Une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l est synonyme de diabète. « Pour le diabète de type 2, le facteur familial est très important. En cas d’antécédents, il faut effectuer une prise de sang dix ans avant l’âge d’apparition de la maladie chez les autres membres de sa famille », conseille le Pr Vexiau.

Les complications

Le diabète peut provoquer des complications graves, handicapantes, voire mortelles.

Il peut ainsi endommager les reins, les yeux, les nerfs et les artères (avec risque d'hypertension artérielle, d'infarctus du myocarde ou d'artérite des membres inférieurs, par exemple). Il peut être aussi cause d'impuissance chez les hommes et favoriser diverses infections, cutanées, buccales, gynécologiques ou des pieds (pouvant déboucher sur des ulcérations ou des gangrènes).

 

 Sources

 

- Association française des diabétiques
- Professeur Patrick Vexiau, secrétaire général de l’AFD et chef du service de diabétologie de l’hôpital Saint-Louis à Paris
- Association française des diabétiques (AFD)
- Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°43, InVS, 12 novembre 2008

Auteur(s): Clément GILBERT, journaliste

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